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Valentine Hournau
Ostéopathe DOA
METHODE DE TRAVAIL
L’Ostéopathie est une méthode qui repose sur l’idée que tout est relié dans le corps et que la vie, c’est le mouvement.
Le corps est fait comme une pile de dominos les uns sur les autres. Quand un domino est décalé, le reste de la pile va se décaler aussi pour que celle-ci soit plus stable. C’est ce qu’on appelle les compensations.
Le corps va compenser pour une raison très importante : pour que votre regard reste toujours horizontal. Lorsque vous vous bloquez un appui (par exemple quand vous vous tordez la cheville), votre corps va épargner cette zone douloureuse ou moins mobile en basculant le poids sur l’autre jambe. Dans le même temps, votre regard plonge de ce côté. Si votre corps ne compensait pas, votre regard ne resterait donc pas horizontal et vous n’auriez plus le moindre équilibre.
Ces compensations se mettent en place en permanence et parfois même se cumulent les unes aux autres (l’entorse de cheville au foot de 2013, la chute dans les escaliers de 2016, l’accrochage en voiture de 2019…). Nous vivons très bien avec nos compensations, ce sont elles qui nous font tenir debout. Mais lorsque celles-ci se cumulent, elles fragilisent le tout et le corps résiste moins bien à certaines activités qui changent de notre quotidien (déménager, creuser un trou dans le jardin, déplacer un objet lourd…) ou aux émotions fortes (stress, grosse fatigue). C’est là que vont apparaitre les douleurs.
Ça n’est alors pas la faute du pot de fleur et ça ne veut pas dire que vous ne pourrez plus jamais déplacer un pot de fleur de votre vie sous peine de vous retrouver de nouveau avec ce lumbago. Cela signifie simplement qu’il est temps de rééquilibrer votre corps, de remettre votre pile de dominos bien droite pour qu’elle résiste mieux à ce genre d’activité. Poser un poids, quel qu’il soit, sur une pile bien droite est moins risqué que sur une pile de travers. C’est là que l’ostéopathe entre en jeu !
Mon rôle va alors consister à redonner à votre corps une meilleure stabilité globale c’est pourquoi je travaille beaucoup sur les appuis, même lorsque votre motif de consultation est une douleur à la nuque.
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Mes patients sont souvent intrigués par ma méthode qu’ils qualifient de « douce », je n’ai effectivement pas l’habitude de « tordre mes patients dans tous les sens » pour en paraphraser certains. C’est parce que je travaille en grande partie sur les fascias.
Les fascias sont des tissus qui se trouvent dans tout notre corps. Il s’agit des enveloppes qui entourent toutes les structures (os, ligaments, muscles, cartilage, organes…) et ils forment des sortes d’immenses nappes continues de nos orteils à la racine de nos cheveux, tant en profondeur qu’en superficie sous forme de couches successives.
Lorsque notre corps subit un choc, même minime, le fascia va se nouer et, comme lorsqu’on fait un nœud dans une nappe, la tension va se transmettre dans le reste du tissu.
L’intérêt de travailler sur cette structure plutôt qu’une autre réside dans le fait que le fascia s’accroche sur toutes les autres structures. Tant qu’il reste un blocage, qu’il soit articulaire ou musculaire, le fascia ne se détendra pas. Agir sur l’enveloppe de chaque tissu revient à travailler sur tous ces tissus en même temps.
Cette méthode est appelée en ostéopathie le « déroulé fascial ». En effet, il s’agit bien de « dérouler le fascia ». Le fascia est une structure qui est à la fois solide et élastique. Lorsqu’on enroule un gros élastique sur lui-même et qu’on tire sur les 2 extrémités, la tension permet, même les yeux fermés, de savoir dans quelle direction il faut le dérouler pour le remettre dans sa position initiale. La technique utilisée en ostéopathie sur les fascias fonctionne de la même manière. L’ostéopathe met en tension le fascia et suis la direction que veut prendre ce fascia pour se remettre dans sa position initiale de détente.
L’intérêt de cette méthode est multiple :
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C’est le fascia lui-même qui se déroule sous les doigts de l’ostéopathe et non l’ostéopathe qui oblige le fascia à se mettre dans une position choisie. Il n’y a donc aucun risque de faire mal ou d’aller trop loin.
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Le fascia s’accrochant sur toutes les structures, travailler sur lui revient à travailler en globalité sur tout le reste.
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Cette méthode permet d’agir sur toutes les compensations cumulées. Elle fonctionne aussi bien sur les blocages récents que les blocages très anciens.
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Par son action globale, elle est plus efficace dans le temps.
Pour revenir sur l’exemple de la pile de dominos, il ne faut pas s’imaginer que les dominos sont simplement posés les uns sur les autres. Ils sont reliés entre eux par des sortes d’élastiques devant, derrière, au-dessus, en dessous, sur les côtés…
Les techniques articulaires consistent à réaligner les dominos mais sans toucher aux tensions sur les différents élastiques. Sur le coup, les patients sentent une vraie différence parce que la pile est droite mais à terme, la tension sur les élastiques est plus forte que les dominos eux même et ces derniers ressortent de l’axe.
Les techniques de fascias consistent à rééquilibrer les tensions sur les élastiques, sans tenter de réaxer les dominos (et prendre le risque d’aller trop loin et de les réaxer plus qu’il ne faut). Sur le coup, la pile étant toujours de travers, les patients ont souvent l’impression qu’il y a toujours quelque chose qui cloche. Mais les jours qui suivent, le rééquilibrage des tensions sur les élastiques va réaligner les dominos et régler à la fois la position des dominos (la pile sera droite) ET les tensions tissulaires des différents élastiques. C’est alors le corps qui se corrige lui-même à la fois dans sa posture et dans ses tensions tissulaires.
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